dimanche 24 février 2013

ROXY MUSIC


Roxy Music est un groupe de musique rock britannique, créé au début des années 1970 par Bryan Ferry, Brian Eno et Andy Mackay. Il a été essentiellement actif de 1971 à 1975, puis de 1978 à 1983. Le groupe s’est reformé pour des tournées en 2001, 2006, 2010 et 2011.

HISTOIRE

Genèse du groupe

Après des études d’art à Newcastle où il s’intéresse au pop art, à Andy Warhol et à l’art conceptuel, Bryan Ferry s’installe à Londres en 1968, où il enseigne la céramique, tout en composant des chansons. Il postule vainement pour remplacer Greg Lake au sein de King Crimson. Robert Fripp ne le retient pas, mais le dirige vers son agent David Enthoven, de la firme E.G. C’est à cette époque qu’il rencontre Andy Mackay et Brian Eno, alors étudiants à la Winchester School of Arts, section musique contemporaine – c’est le trio fondateur de ce qui va devenir Roxy Music.

Le projet musical de Ferry s’inspire du pop art qu’il a étudié : s’approprier des éléments de la culture populaire et les restituer comme des œuvres d’art, au niveau d’un groupe pop/rock.


Les premiers albums

Paul Thompson est engagé au cours de l’été 1971 comme batteur, il est rejoint par le guitariste David O'List (ex-The Nice). Le groupe fait ses premiers enregistrements à la fin de cette année. En 1972, O’List est remplacé à la guitare par Phil Manzanera, qui devient l’un des piliers du groupe après en avoir été le technicien du son.

L’enregistrement du premier disque est financé par E.G. et produit par Peter Sinfield, il sort chez Island Records au cours de l’été 1972 sous le titre « Roxy Music », c’est un succès phénoménal et inespéré, favorablement accueilli par la critique. Le 45 tours Virginia Plain qui en est tiré, atteint la 4e place des charts du Royaume-Uni. L’impact de ce nouveau groupe est augmenté par le look décadent et ambigu de ses membres, ce qui lui vaut parfois le qualificatif de glam rock.

En 1973, après le single "Pyjamarama", vient le second album « For Your Pleasure » qui confirme l’originalité de la formation avec les arrangements de Eno. Une profonde mésentente (guerre d’ego ?) oppose ce dernier à Bryan Ferry, sur l’orientation musicale de Roxy Music, Eno choisit de partir pour entamer une singulière carrière personnelle et de nombreuses collaborations.

La fin du premier Roxy Music

Toujours en 1973, Ferry sort un album solo « These Foolish Things », le premier d’une longue série, dans lequel il reprend quelques-unes de ses chansons préférées. Pour combler le départ d’Eno, Eddie Jobson est recruté pour tenir les synthétiseurs et jouer du violon, c’est un musicien au talent reconnu, qui a fait ses premières armes dans le groupe Curved Air.

Le bassiste John Gustafson rejoint aussi le groupe pour la scène, il participe aux trois albums suivants mais ne devient pas un membre permanent du groupe. Le troisième album « Stranded » sort aussi en 1973, le registre est plus mélodieux et plus romantique que les précédents.

En 1974, c’est « Country Life » dans la lignée du précédent, c’est à cette époque que Roxy Music se fait connaître aux États-Unis. « Siren » (1975), est plus hétérogène, les compositions sont signées des différents musiciens, et surtout le groupe semble privé d’orientation. Cet album qui marque la fin du premier Roxy Music est entraîné par le célèbre "Love Is a Drug". Après la séparation, sort un album enregistré en concert, « Viva! Roxy Music »  en 1976.

Réunions

La disparition du groupe intervient au moment où il atteint le sommet de sa popularité. Ferry poursuit une carrière solo prometteuse, en 1977, abandonnant les reprises, il sort un album de compositions personnelles : « In Your Mind ». Mais l’arrivée du mouvement punk va compromettre cette orientation et placer le crooner vers la marge. C’est à cette époque que sa compagne, le mannequin américain Jerry Hall, le quitte pour Mick Jagger des Rolling Stones.

En 1978, décision est prise de reformer Roxy Music avec le quatuor originel : Ferry, Manzanera, Mackay et Thompson. La sortie de « Manifesto » en 1979 remet le groupe en bonne place et plusieurs titres de l’album connaissent une grande diffusion. La seconde vie du groupe est une réussite commerciale et les deux albums suivants vont connaître le succès. « Flesh and Blood » en 1980 est tiré par le morceau "Over You", "Avalon" en 1982 est aussi populaire avec « Avalon » et "More Than This". La reprise de "Jealous Guy" de John Lennon en 1981, peu après l'assassinat du chanteur, a largement contribué à asseoir la popularité du groupe.

Après une tournée américaine en 1983, Ferry décide d’abandonner le groupe au profit de sa carrière solo. Les autres musiciens tentent vainement de poursuivre l’aventure, avec un nouveau chanteur James Wraith, prenant le nom de Explorers.

En 2002, nouvelle réunion des musiciens pour une tournée de deux ans. Le 11 juin 2005, Roxy Music se produit au festival de l'île de Wight et le 2 juillet suivant au Live 8 à Berlin.

Un nouvel album était prévu pour 2008 et Brian Eno a participé à deux jours d'enregistrement. Ces enregistrements ne serviront toutefois pas à un nouvel album du groupe. L'un des titres de ces sessions apparaît sur l'album Olympia de Bryan Ferry (2010). Une nouvelle tournée (sans Eno qui n'a pas pour autant réintégré le groupe) a lieu en 2006 et en été 2010 (festivals).

Une autre tournée, le "For Your Pleasure Tour", a eu lieu en Angleterre et en Australie dans de grandes salles début 2011, avec un répertoire considérablement modifié par rapport aux tournées antérieures.

Discographie...

Roxy Music a toujours apporté un soin particulier au choix de ses pochettes de disques, sophistiquées et provocatrices, à l’image du groupe. Le choix des modèles aussi d'ailleurs, comme Amanda Lear pour For Your Pleasure et Jerry Hall pour Siren.

La plupart des morceaux du groupe sont composés par Bryan Ferry seul, avec toutefois quelques compositions signées, entre autres Ferry/Mackay Love Is the Drug, A song for Europe et Ferry/Manzanera Prairie Rose, Over You.

Albums studio :
1972 : Roxy Music
1973 : For Your Pleasure
1973 : Stranded
1974 : Country Life
1975 : Siren
1979 : Manifesto
1980 : Flesh & Blood
1982 : Avalon

Albums live :
1976 : Viva! Roxy Music
1983 : The High Road
1990 : Heart Still Beating
1998 : Concert Classics
2001 : Concerto

Compilations :
1977 : Roxy Music Greatest Hits
1981 : The First Seven Albums
1983 : The Atlantic Years
1986 : Street Life 20 Great Hits
1988 : The Ultimate Collection
1995 : More Than This
1995 : The Thrill of It All
2000 : The Early Years
2000 : Slave to Love
2001 : The Best of Roxy Music
2012 : Roxy Music: The Complete Studio Recordings 1972-1982


ÉCHANTILLONS SONORES
cliquez sur les images des pochettes pour accéder aux échantillons sonores

"The Bob" (Medley)
(tiré de l'album "Roxy Music"  - 1972)


"The Bogus Man"
(tiré de l'album : "For Your Pleasure" - 1973)


"Mother of Pearl"
(tiré de l'album : "Stranded" - 1973)


"Country Life" (1974)
(album complet)

vendredi 22 février 2013

KING CRIMSON


King Crimson est un groupe britannique de rock progressif, fondé en 1969 à Londres par Robert Fripp, Ian McDonald, Greg Lake, Michael Giles et Peter Sinfield. Avec des albums tels que « In the Court of the Crimson King » (1969) ou « Red » (1974), il est considéré comme l'un des plus emblématiques du genre.

La composition du groupe a continuellement changé tout au long de son histoire. Fripp en est le seul membre permanent, mais il a déclaré qu'il ne se considérait pas nécessairement comme son chef. Pour lui, King Crimson est avant tout "une façon de faire les choses", une constance musicale qui a persisté à travers l'histoire du groupe.

Histoire


Première période : 1967-1974

En 1967, les frères Mike (batterie) et Peter Giles (basse), originaires du Dorset, passent une petite annonce : ils cherchent un chanteur organiste.

C'est un guitariste qui ne chante pas, également originaire du Dorset, qui répond à leur annonce : Robert Fripp. Il est engagé malgré cela, et le trio, simplement baptisé « Giles, Giles & Fripp », signe chez Decca et sort un album en 1968. « The Cheerful Insanity of Giles, Giles and Fripp » ne se vend qu'à quelques centaines d'exemplaires, et les singles One in a Million et Thursday Morning ne font pas mieux.

Les trois hommes sont rejoints en juin 1968 par Judy Dyble, ex-chanteuse du groupe Fairport Convention, et son petit ami, le multi-instrumentiste Ian McDonald, qui maîtrise saxophone, clarinettes, flûte, guitare et claviers. Le groupe enregistre de nombreuses démos à son domicile londonien de Brondesbury Road (publiées en 2001 sur l'album « The Brondesbury Tapes »).

Dyble rompt avec McDonald et quitte le groupe peu après, tandis que Peter Giles décide d'arrêter la musique. Robert Fripp fait alors appel à Greg Lake, qu'il a connu à Bornemouth, pour assurer le chant et la basse. Aux quatre musiciens composant désormais le groupe s'ajoute Peter Sinfield, une connaissance de McDonald, qui écrit les textes et s'occupe du light-show. Ce dernier vient d'écrire avec McDonald la chanson "The Court of the Crimson King", qui donne son nom au groupe.


« King Crimson fut conçu dans la cuisine du 93a Brondesbury Road durant la deuxième moitié de novembre 1968 ; et il naquit le 13 janvier 1969 au Fulham Palace Cafe. »
— Robert Fripp

King Crimson débute officiellement sur scène le 9 avril 1969, après trois mois de répétition quotidienne, au Speakeasy Club de Londres. Le groupe fait forte impression et acquiert rapidement une certaine notoriété.

La BBC l'invite à enregistrer pour l'émission Top Gear, le patron du Marquee Club lui offre un concert hebdomadaire et plusieurs musiciens célèbres comme Jimi Hendrix ou Pete Townshend viennent l'écouter.

Le 5 juillet 1969, il joue à Hyde Park devant au moins 250 000 personnes, en compagnie des Rolling Stones et de Family. The Guardian le décrit alors comme « un groupe sensationnel ». Le sociologue Marc Touché se souvient de ce concert comme d'une date très importante.

In the Court of the Crimson King sort entre deux concerts. Il est considéré comme l'un des albums fondateurs du rock progressif, dont King Crimson restera l'une des figures emblématiques, mélange de progressif, musique contemporaine et jazz. La formation s'envole ensuite pour les États-Unis. À la fin de la tournée américaine, McDonald et Giles quittent le groupe suivis peu de temps après par Greg Lake qui rejoint Keith Emerson pour fonder avec Carl Palmer le groupe Emerson, Lake & Palmer.

En 1970, Fripp et Sinfield poursuivent l'aventure en studio avec divers musiciens proches de Keith Tippett.

Fripp avait demandé à ce dernier de rejoindre la formation, mais Tippett décline poliment. Avec l'aide des frères Giles et de Lake, le groupe enregistre « In the Wake of Poseidon », qui adopte une structure et un imaginaire proche de l'album précédent. L'inventivité de Robert Fripp lui fait changer une première fois de cap et l'album suivant, « Lizard », plus mâtiné d'instruments à vent (cor, hautbois, trompette) et à l'ambiance plus sombre, désarçonne une part importante de son public. Cet album reste l'un des plus atypiques et des plus originaux de la formation.

En 1971, un nouveau groupe pour la scène est enfin formé. Outre Fripp et Sinfield, qui utilise le synthétiseur VCS3 pour créer des effets sonores, il est constitué de Boz Burrell (un chanteur à qui Fripp enseigne des rudiments de basse), Mel Collins (flûte, saxophone et claviers) et Ian Wallace (batterie).


Le groupe enregistre « Islands », d'inspiration classique et précieuse, avec une utilisation subtile du mellotron par Robert Fripp. Au cours de la tournée, des tensions apparaissent et Sinfield est encouragé à quitter le groupe. Les autres membres suivent à la fin de la tournée américaine de 1972, laissant Fripp seul à la barre. Un album live intitulé « Earthbound », au son particulièrement médiocre, est tiré de cette tournée.

Fin 1972, Fripp crée un nouveau King Crimson avec John Wetton (basse et chant), David Cross (violon et clavier), Bill Bruford (batterie) et Jamie Muir (percussions). Ce dernier quitte rapidement le groupe, avant l'enregistrement de l'album « Larks' Tongues in Aspic » : même s’il participe à cet enregistrement, il n'apparaît plus en concert avec le groupe. Ce disque, encore marqué par l'empreinte de Fripp en qualité de compositeur, est un virage vers un durcissement de leur musique.


L'antinomie entre "Larks' Tongues in Aspic Part I", au climat hétéroclite et inquiétant qui ouvre le disque, et "Larks' Tongues in Aspic Part II", un morceau ambitieux très progressif de 7 minutes qui le termine restera longtemps l'un des chevaux de bataille du groupe sur scène. Ce dernier est plagié par Pierre Bachelet et Hervé Roy pour la musique du film Emmanuelle.

En 1973 paraît « Starless and Bible Black », enregistré partiellement en concert, notamment au Concertgebouw d'Amsterdam. Cette œuvre étrange est une parenthèse que l'on pourrait qualifier d'expérimentale et bien dans l'air du temps (C’est, pour ma part, un de mes préférés).


L'année suivante, le groupe se sépare de David Cross et le trio Fripp-Wetton-Bruford enregistre « Red », un album sombre et désespéré, avec la participation d'anciens membres du groupe (Ian McDonald et Mel Collins). Suite à cet enregistrement, Fripp décide de mettre un terme à King Crimson, décrétant la fin des groupes dinosaures et se voulant désormais « une petite cellule libre, mobile et intelligente ».

L'année 1975 est marquée par la sortie de l'album live USA, enregistré durant la dernière tournée américaine du quatuor Fripp-Cross-Wetton-Bruford.

Deuxième période : 1981-1984


À la fin des années 1970, Fripp décide de revenir sur la scène musicale. Après diverses collaborations, il forme un groupe nommé Discipline avec Adrian Belew (guitare et chant), Tony Levin (basse) et Bill Bruford. Suite à quelques concerts le groupe change de nom et redevient King Crimson.

Cette version du groupe sort trois albums : « Discipline » (1981), « Beat » (1982) et « Three of a Perfect Pair » (1984). Le plus original reste « Discipline » et les flamboyants chevauchements de guitares entre Fripp et Belew. Dans le titre "Elephant Talk" notamment, Belew fait sonner sa guitare comme le barrissement d'un éléphant. Indiscipline dans le même ton, est un fleuve de lave en fusion et sur l'étonnant Sheltering Sky, Robert Fripp profite de sa GR-300 de Roland pour jouer avec des sons de violons octaviés.


Le morceau-titre de l'album illustre bien ces fameux chevauchements/décalages de guitares soulignés par la rythmique puissante de Bill Bruford ainsi que par les coups de basse de Tony Levin.

L'influence de la musique minimaliste, et plus particulièrement du phasing initié par Riley et Reich dans les années 1960' est particulièrement audible dans "Discipline", véritable chef-d'oeuvre rythmique, mais également dans d'autres titres de l'album éponyme comme "Elephant Talk", "Frame by Frame", et dans une moindre mesure The Sheltering Sky. L'on y retrouve encore des traces comme dans "Three of a Perfect Pair".

Une trilogie d'albums colorés, quelques concerts un peu partout, et King Crimson se remet en veilleuse à la fin de l'année 1984.


Troisième période : Années 1990 et 2000

Au début des années 1990, Fripp crée de nouvelles compositions qui lui semblent appropriées pour une nouvelle version de King Crimson. Des problèmes judiciaires avec son ancienne maison de disques E.G. repoussent à 1994 les premières répétitions du nouveau groupe constitué sur la base d'un "double trio" : Robert Fripp (guitare), Trey Gunn (stick ou "touch guitar") et Pat Mastelotto (batterie et percussions) d'un côté, Adrian Belew (guitare et chant), Tony Levin (basse et stick) et Bill Bruford de l'autre.

En 1994 sort « VROOOM », un mini-CD promotionnel, immédiatement suivi de l'album « THRAK ». Ce disque est à nouveau un virage ample et violent du groupe qui enfouit la production des groupes métal du moment. La production de David Bottrill au cœur du fameux studio Real World de Peter Gabriel y est pour beaucoup.

Deux ans plus tard, après des sessions infructueuses, des sous-groupes nommés « ProjeKct » constitués de 3 à 4 musiciens du double trio sont formés pour faire évoluer une musique abstraite, mi-écrite, mi-improvisée. Bill Bruford quitte rapidement le groupe et il apparaît de plus en plus difficile pour Tony Levin de continuer l'aventure en raison de ses divers engagements, notamment avec Seal et Peter Gabriel.

Le quatuor restant sort en 2000 « The ConstruKction of Light », que suivra le live « Heavy Construkction ». En 2003 sort l’album, « The Power to Believe » dans lequel la formation s'est concentrée sur les effets engendrés par les "racks", ces pédaliers raccordés aux instruments. Les thèmes des chansons rejoignent ceux de « THRAK », teintés d’un certain pessimisme. Suite à la tournée, Trey Gunn décide de quitter le groupe pour se consacrer à un projet multimédia nommé « Quodia ». Il est remplacé par Tony Levin.

En 2005, le groupe entre dans une nouvelle procédure de recherche et de développement. ProjeKct 6 (Adrian Belew à la batterie et Robert Fripp à la guitare) a déjà travaillé en studio et est apparu en concert en 2006, notamment en première partie de Porcupine Tree.

DISCOGRAPHIE

- In the Court of the Crimson King (1969)
- In the Wake of Poseidon (1970)
- Lizard (1970)
- Islands (1971)
- Larks' Tongues in Aspic (1973)
- Starless and Bible Black (1974)
- Red (1974)
- Discipline (1981)
- Beat (1982)
- Three of a Perfect Pair (1984)
- VROOOM (1994)
- THRAK (1995)
- The ConstruKction of Light (2000)
- The Power to Believe (2003)

King Crimson est l'un des groupes de rock progressif les plus influents....
Bon alors, selon moi plusieurs albums de King Crimson peuvent être considérés comme étant de véritable chefs-d'oeuvre... L'album "In the Court of the Crimson King" est légendaire, et fait nécessairement passer le groupe à l'histoire... Mais "In the Wake of Poseidon" est peut encore plus un chef-d.oeuvre d'inventivités et de virtuosité (Robert Fripp s'y impose déjà comme étant l'un des plus inusité guitariste de tous les temps!). Enfin, ici nous je vous propose d'écouter les 4 premiers albums de King Crimson et c'est déjà tout un programme ! Les Spectres Sonores vont évidemment consacrer bien d'autres articles à ce groupe  mythique incontournable.

ÉCHANTILLONS SONORES
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"In the Court of the Crimson King" (1969)
(album complet)

"In the Wake of Poseidon" (1970)
(album complet)


"Lizard" (1970)
(album complet)

"Islands" (1971)
(album complet)

jeudi 21 février 2013

VAN DER GRAAF GENERATOR

Van der Graaf Generator est un groupe de rock britannique. Il est généralement rattaché au courant progressif, bien que cette appellation (comme toute autre) soit régulièrement contestée par Peter Hammill, fondateur et principal membre du groupe, chaque fois que le sujet est abordé à l'occasion d'entretiens de presse.

Le nom du groupe, suggéré par son premier batteur Chris Judge Smith, est celui d'un appareil électrique conçu pour produire de l'électricité statique : le générateur de Van de Graaff (Van der Graaf generator), les fautes d'orthographe (ajout d'un r et perte d'unf) étant accidentelles.

Historique
Origines

Le groupe naît en 1967 avec la réunion de Peter Hammill (guitare et chant), Nick Pearne (orgue) et Chris Judge Smith (chant, batterie et instruments à vent). Le trio obtient rapidement un contrat avec Mercury Records. L'année suivante, Pearne est remplacé par Hugh Banton, et le groupe est renforcé par l'arrivée de Keith Ellis (basse) et Guy Evans (batterie). Cette formation sort un single chez Polydor, People You Were Going To / Firebrand, qui est retiré face aux protestations de Mercury. La première incarnation de Van der Graaf Generator se dissout à la mi-1969, victime de problèmes financiers.

Première époque

Un peu plus tard la même année, Peter Hammill entame l'enregistrement d'un album solo, avec Banton, Evans et Ellis comme musiciens de studio. "The Aerosol Grey Machine" sort finalement sous le nom de Van der Graaf Generator, afin de satisfaire le contrat signé avec Mercury. L'album ne sort qu'aux États-Unis et ne se vend quasiment pas.

Des changements dans le personnel précédent le deuxième album du groupe, "The Least We Can Do is Wave to Each Other" (1970), et son premier chez Charisma Records. Ellis est remplacé par Nic Potter, tandis que David Jackson (saxophone et flûte) s'ajoute à la formation. L'album marque la naissance d'un nouveau son, abandonnant l'influence psychédélique de "The Aerosol Grey Machine" en faveur de textures plus sombres, influencées par le jazz et la musique classique.

L'album est bien reçu et le groupe enchaîne avec "H to He, Who Am the Only One" (1970). Potter part au milieu de l'enregistrement et le groupe décide de continuer sans bassiste, les pédales basses de l'orgue de Banton faisant office de substitut. Sur cet album, Robert Fripp de King Crimson contribue à la guitare sur le titre 'The Emperor in His War-Room'.

Le quartet Hammill/Banton/Jackson/Evans issu de H to He est aujourd'hui considéré comme étant la formation "classique" du groupe, et l'album suivant, "Pawn Hearts", est souvent considéré comme son apogée. Il rencontre un franc succès en Italie, restant en tête des ventes pendant 12 semaines. Le groupe donne de nombreux concerts entre 1970 et 1972, mais cela éprouve Hammill qui part pour poursuivre une carrière solo. Hammill quitte le groupe en bons termes et Banton, Jackson et Evans, parmi d'autres, contribuent tous, souvent ensemble, à diverses reprises à sa carrière solo.

Sans Hammill, les trois membres restants enregistrent en 1973 un album instrumental avec Nic Potter, Ced Curtis et Piero Messina sous le nom "The Long Hello", auquel font suite trois albums de qualité moyenne intitulés eux aussi "Long Hello" ; une musique proche du jazz rock.


Deuxième époque

En 1975, Hammill est prêt à travailler à nouveau avec le groupe et trois nouveaux albums sont enregistrés en 12 mois : "Godbluff", "Still Life" et "World Record". Musicalement, la différence évidente est que Hammill joue désormais de la guitare électrique au lieu du piano.

À la suite de "World Record", Banton puis Jackson s'en vont. Nic Potter revient et Banton est remplacé par un violoniste, Graham Smith. Le groupe raccourcit alors son nom en Van der Graaf. Cette formation n'enregistre que deux albums, dont un en concert, avant de se séparer à nouveau en 1978.

Un album de "nouvelles" compositions sort après cette séparation : "Time Vaults"

est une collection d'enregistrements abandonnés ou de répétitions issus de la pause de 1972-1975. La piètre qualité sonore le réserve aux fans ardents du groupe.

Après sa séparation, la formation classique se réunit à l'occasion. En 1991, ils jouent plusieurs chansons lors du quarantième anniversaire de la femme de David Jackson. En 1996, le quartet apparaît sur scène pendant un concert de Hammill et Evans pour jouer Lemmings.

Troisième époque

En 2003, Banton, Jackson, et Evans rejoignent Hammill pour jouer "Still Life" au Queen Elizabeth Hall à Londres. Suite à ce concert, le groupe se réunit dans sa formation classique, répète et compose de nouveaux morceaux durant l'été 2004. Un double album, "Present", sort en avril 2005 et une tournée en Europe s'ensuit durant l'été 2005. 2007 voit la sortie d'un double CD, intitulé "Real Time" regroupant le premier concert donné par le groupe en 2005 au Royal Festival Hall de Londres.

À partir de 2007, avec le départ de David Jackson, Van der Graaf Generator devient un trio (Banton, Evans, Hammill). Il se produit régulièrement sur scène lors de tournées principalement européennes, mais l'ayant conduit également en Amérique du Nord et au Japon. Lors de ces concerts, il privilégie les nouveaux morceaux, mais joue également quelques pièces de la période 1970/1976. Le trio publie les albums studio "Trisector" (2008) et "A Grounding in Numbers" (2011).


DISCOGRAPHIE :

1969 : The Aerosol Grey Machine
1970 : The Least We Can Do is Wave to Each Other
1970 : H to He, Who Am the Only One
1971 : Pawn Hearts
1975 : Godbluff
1976 : Still Life
1976 : World Record
1977 : The Quiet Zone, the Pleasure Dome
1978 : Vital (live)
1982 : Time Vaults
1986 : First Generation (compilation)
1986 : Second Generation (compilation)
1988 : Now and Then (compilation)
1993 : I Prophesy Disaster (compilation)
1994 : Maida Vale (BBC sessions)
2000 : The Box (compilation)
2000 : An Introduction (compilation)
2005 : Present
2007 : Real Time (live)
2008 : Trisector
2011 : A Grounding in Numbers
2012 : Alt


ÉCHANTILLONS SONORES
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"Refugees"
(Tiré de l’album "The Least We Can Do is Wave to Each Other"  - 1970)

"H to He, Who Am the Only One"  (1970)
(album complet)

"Pawn Hearts"  (1971)
(album complet)

N.B. : Étant donné la carrière fructueuse et l’ampleur que prendront le Van der Graaf Generator et la carrière solo de Peter Hammill - musicalemenet parlant – très certainement les Spectres Sonores vont présenter plusieurs autres albums, dont certains sont de véritable chef-d’œuvre. Van der Graaf Generator est à compter parmi les groupes les plus important dans le domaine de la musique "rock progressif"... Quant à Peter Hammil, ont peut parler d’une voix unique au monde, et sans aucun doute : d’un compositeur de génie!

mercredi 20 février 2013

YES


Yes est un groupe de rock britannique ayant glané un succès international grâce à sa musique progressive et symphonique. Considérés comme pionniers du genre, Yes sont connus pour leurs longues chansons, aux paroles mystiques, pour leurs pochettes d'album élaborées et pour leurs prestations scéniques en concert. Dix-sept musiciens ont fait partie du groupe au cours de son histoire, il est actuellement constitué du chanteur Jon Davison, du bassiste Chris Squire, du guitariste Steve Howe, du batteur Alan White et du claviériste Geoff Downes. La vente de 13.5 millions d'albums fut certifiée aux États-Unis.


Créé en 1968 par Squire et Jon Anderson, le premier line-up incluait également le guitariste Peter Banks, le claviériste Tony Kaye et le batteur Bill Bruford, et réalisèrent deux albums ensemble pour des réceptions et ventes peu enthousiasmantes. Yes commença cependant à avoir du succès après la sortie du « Yes Album » (1971) et « Fragile » (1971), qui marquaient les débuts avec le groupe de Howe et de Rick Wakeman.

Le succès fut encore plus impressionnant avec « Close to the Edge » (1972) et « Tales from Topographic Oceans » (1973), le dernier des années 1970 et 1980, auquel participa Bill Bruford à la batterie, qui fut remplacé par Alan White. Bill Bruford retrouva Yes en 1991, sur l'album Union. Wakeman fut remplacé par Patrick Moraz, qui joua sur « Relayer » (1974). Wakeman revint pour « Going for the One » (1977) et « Tormato » (1978). Anderson et Wakeman quittèrent le groupe à cause de différences musicales au sein du groupe en 1980. Leurs remplaçants, Trevor Horn et Downes, participèrent à « Drama » et à la tournée lui étant dédiée.

Yes se reforma en 1982 après que Squire et White furent rejoints par Anderson et Kaye, avec l'addition du guitariste Trevor Rabin. Ils s'orientèrent alors vers un son pop-rock et sortirent le single devenu no 1, "Owner of a Lonely Heart" et l'album « 90125 » (1983) qui demeure à ce jour l'album le plus vendu du groupe. Suivirent « Big Generator » (1987), et le départ d'Anderson pour le projet Anderson Bruford Wakeman Howe, en collaboration avec les membres nommés (1989). Après des problèmes juridiques ayant scindé Yes en deux groupes, ils formèrent un groupe, comprenant huit membres, et réalisèrent un album, « Union » (1991). Une série d'albums suivit, lesquels se voyaient issus de collaboration éphémère entre Yes et quelques anciens membres du groupe. Enfin, l'album « Magnification » en 2001 marqua le retour d'un orchestre symphonique qui avait disparu des albums de Yes depuis 1970.

En 2002, Wakeman revint au groupe pour la tournée célébrant ses 35 ans. Le tour s'acheva en 2004, en partie à cause de problèmes de santé relatifs à Anderson et Wakeman. Après une pause, Yes reprit le chemin des studios avec le claviériste Oliver Wakeman et le chanteur Benoît David.

Après la sortie de « Fly from Here » (2011), qui vit le retour de Downes aux claviers, le groupe recruta Jon Davison, chanteur de Glass Hammer, afin de remplacer David. Yes continue ainsi de jouer à travers le monde, plus de 40 ans après sa formation.

Yes fut au début des années 1970 la figure de proue du rock progressif. Leur premier album, simplement intitulé Yes, sort en 1969, et ne reflète que très peu l'orientation musicale que le groupe suivra dans les années à venir. Leurs compositions gagnent en personnalité lors de la sortie, un an plus tard, de leur deuxième album, « Time and a Word ».

Mais c'est avec « The Yes Album » (1971) et « Fragile » (1971) que leur musique prend un réel tournant progressif. Fragile est aussi le premier de leurs albums dont la pochette est illustrée par Roger Dean, qui sera l'auteur de la plupart de leurs pochettes par la suite.

C'est avant l'enregistrement de « The Yes Album » que Steve Howe remplace Peter Banks à la guitare. L'album suivant, « Fragile », est caractérisé par l'intégration de Rick Wakeman, remplaçant Tony Kaye aux claviers. L'album suivant Close to the Edge contient trois chansons, dont la chanson éponyme, d'une durée de 18 minutes, est construite comme une pièce classique du xxe siècle.


DISCOGRAPHIE`:

1969 : Yes
1970 : Time and a Word
1971 : The Yes Album
1972 : Fragile
1972 : Close to the Edge
1973 : Tales from Topographic Oceans
1974 : Relayer
1977 : Going for the One
1978 : Tormato
1980 : Drama (Trevor Horn au chant)
1983 : 90125
1987 : Big Generator
1989 : Anderson Bruford Wakeman Howe
1991 : Union
1994 : Talk
1996 : Keys to Ascension (studio)
1997 : Keys to Ascension 2 (studio)
1997 : Open Your Eyes
1999 : The Ladder
2001 : Keystudio (compilation des titres studio Keys to Ascension 1 & 2)
2001 : Magnification
2011 : Fly from Here (Benoît David au chant)


ÉCHANTILLONS SONORES
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"Everydays"
(tiré de l'album "Time and a Word" - 1970)

1971 : The Yes Album
(album complet)

Fragile (1972)
(album complet)

CARAVAN


Caravan est un groupe de rock progressif britannique, rattaché à l'école de Canterbury, formé en 1968 et toujours en activité.

En 1967, le groupe beat « The Wilde Flowers », né dans la région de Cantorbéry, se sépare. Parmi ses anciens membres, Robert Wyatt et Kevin Ayers partent fonder Soft Machine.

De leur côté, le guitariste Pye Hastings, les cousins Richard (basse) et David Sinclair (claviers) et le batteur Richard Coughlan fondent Caravan en janvier 1968.

Le groupe signe chez Verve Records et publie son premier album, Caravan, mélange de jazz et de psychédélisme, en 1970.

Lorsque la branche européenne de Verve disparaît, Caravan passe chez Decca et publie ses deux albums les plus réputés, "If I Could Do It All Over Again, I'd Do It All Over You et In the Land of Grey and Pink", tous deux sortis en1971. Le groupe connaît alors un bon succès et passe notamment dans l'émission télévisée Top of the Pops.


Dave Sinclair quitte le groupe après In the Land of Grey and Pink pour rejoindre Matching Mole, le nouveau groupe de Robert Wyatt. Il est remplacé par Steve Miller sur le quatrième album de Caravan, Waterloo Lily (1972). Après sa sortie, le groupe perd Miller et Richard Sinclair, ce dernier partant fonder Hatfield and the North.

Hastings et Coughlan recrutent Geoffrey Richardson (alto électrique), Stu Evans (basse) et Derek Austin (claviers). Evans est rapidement remplacé par John G. Perry et Austin, par le revenant Dave Sinclair. Ce quintette publie un album studio, « For Girls Who Grow Plump in the Night » (1973), et un live, « Caravan and the New Symphonia » (1974).

« Cunning Stunts », enregistré avec un nouveau bassiste, Mike Wedgwood, sort en 1975 et constitue l'apogée commerciale de Caravan, ainsi que son dernier album chez Decca.

Jusqu'en 1982, le groupe sort encore quatre albums sous divers labels : « Blind Dog at St. Dunstans » (1976, BTM), « Better by Far » (1977, Arista), « The Album » (1980, Kingdom) et « Back to Front » (1982, Kingdom), ce dernier marquant la réunion du quatuor original.

Caravan reste en sommeil jusqu'en 1990, lorsque Hastings, Coughlan et les Sinclair se retrouvent à l'occasion d'un concert pour une émission de télévision. La carrière du groupe est relancée : il recommence à donner des concerts et publie deux nouveaux albums studio, « The Battle of Hastings » (1995) et « The Unauthorized Breakfast Item » (2003).

Entre 2005 et 2010, le groupe cessa ses activités temporairement devant les problèmes de santé de Richard Coughlan. Caravan a ensuite recommencé à se produire en concert dès décembre 2010, et demeure actif jusqu'à ce jour principalement sur la scène britannique.

DISCOGRAPHIE

Albums studio :
1968 : Caravan
1970 : If I Could Do It All Over Again, I'd Do It All Over You
1971 : In the Land of Grey and Pink
1972 : Waterloo Lily
1973 : For Girls Who Grow Plump in the Night
1975 : Cunning Stunts
1976 : Blind Dog at St. Dunstans
1977 : Better by Far
1980 : The Album
1982 : Back to Front
1995 : The Battle of Hastings
2003 : The Unauthorized Breakfast Item

Albums en concert :
1974 : Caravan and the New Symphonia (enregistré en 1973)
1991 : BBC Radio 1 Live in Concert (enregistré en 1975)
1992 : Live 1990 (enregistré en 1990)
1998 : Songs for Oblivion Fishermen (enregistré en 1970-1974)
1998 : Ether Way (enregistré en 1975-1977)
1999 : Live: Canterbury Comes to London (enregistré en 1997)
1999 : Surprise Supplies (enregistré en 1974)
2002 : Live at Fairfield Halls, 1974 (enregistré en 1974)
2004 : Grey, Pink and Gold, 2004 (enregistré en 1991 et 2002)

Compilations :
1975: the show of our lives live at the BBC 1968/1975
1976 : Canterbury Tales
1980 : The Best of Caravan Live
1994 : Cool Water (enregistré en 1977)
1996 : All Over You
1999 : All Over You... Too

ÉCHANTILLON SONORE
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"Caravan" (1968)
(album complet)

lundi 18 février 2013

TYRANNOSAURUS REX


T. Rex est un groupe de rock britannique créé à la fin des années 1960 à Londres par le chanteur Marc Bolan. Tout d'abord nommé Tyrannosaurus Rex, le nom est raccourci en 1970 pour coïncider avec un changement de style dans la musique du groupe : il passe d'un folk expérimental à un rock plus électrique qui va tout de suite séduire un large public au Royaume-Uni. Avec les morceaux Ride a White Swan, Hot Love et Get It On, T. Rex se hisse en tête des ventes en Grande-Bretagne et annonce l'avènement du glam rock.


Les albums Electric Warrior et The Slider, parus respectivement en 1971 et 1972, rencontrent un succès de masse : la T. Rexmania devient le premier phénomène musical à atteindre une telle ampleur en Grande-Bretagne depuis la séparation des Beatles. Les disques du groupe sont produits par Tony Visconti qui collabore aussi durant la même période avec un autre musicien glam-rock, David Bowie.


Le groupe se forme autour de Marc Bolan en août 1967 : il ne joue qu'une seule fois en quatuor, à l'Electric Garden de Covent Garden à Londres, avant de se dissoudre peu de temps après. Bolan garde cependant avec lui le percussionniste Steve Peregrin Took. Tyrannosaurus Rex se produit ensuite en duo, jouant une musique folk avec des paroles s'inspirant de la mythologie de Tolkien.

La combinaison de la guitare acoustique de Bolan et de ses gémissements félins avec les tablas de Steve Took leur permet de s'installer dans la scène underground alors en pleine effervescence. L'animateur de la BBC John Peel se lie d'amitié avec le groupe et les emmène assister à des concerts. Peel apparaitra plus tard sur une de leurs chanson, lisant un texte écrit par Bolan. Un autre collaborateur clef du groupe est le producteur Tony Visconti, qui supervise la majorité de leurs albums. Celui-ci compose des arrangements de cordes qui donnent un climat particulier aux morceaux. Un changement de personnel survient avant l'enregistrement de A Beard of Stars : Took est remplacé par un nouveau percussionniste, Mickey Finn.


En 1970, Bolan et Finn, rejoints par le batteur Bill Legend et le bassiste Steve Currie, enregistrent désormais sous le nom T. Rex. Ils jouent une musique plus pop, susceptible de drainer un public plus large. Le hit-single Ride a White Swan montre cette nouvelle voie musicale. L'album T. Rex marque un net changement avec des titres plus électriques comme Jewel.

C'est avec l'album Electric Warrior publié en 1971 que T-Rex devient un phénomène culturel en Angleterre. La chanson Cosmic Dancer sera reprise par la suite par l'ex-chanteur des Smiths, Morrissey.

En 1972, à la suite d'un différend avec sa maison de disques, Bolan décide de sortir la compilation Bolan Boogie qui regroupe une sélection de titres de Tyrannosaurus Rex et T. Rex, comportant notamment des faces B chères au chanteur comme la reprise de Summertime Blues d'Eddie Cochran.

La même année, The Slider réitère le succès grâce au single Metal Guru qui atteint la première place des charts anglais. Le point culminant de la tournée qui suit, se déroule à Londres, à la Wembley Pool : le concert est capté sur pellicule par Ringo Starr pour la vidéo Born to Boogie.

Après un nouveau succès remporté avec le titre 20th Century Boy, le groupe connaît un net fléchissement de popularité dès 1973. L'envie de percer aux États-Unis pousse Marc Bolan à amorcer un tournant artistique avec le recours à des chœurs soul, assurés par des choristes américaines. Marc Bolan veut étoffer le son de T. Rex, car les Américains sont réticents au glam rock.

L'album Tanx bénéficie de bonnes critiques, mais le public américain ne lui réserve pas l'accueil escompté. La tournée est couverte par les médias locaux, mais T. Rex n'arrive pas à s'imposer.

Après quelques disques moins audacieux selon les journalistes, Bolan retrouve un certain élan en 1975 avec le single Dreamy Lady, accompagné d'une vidéo où il apparaît avec un look évoquant avec des années d'avance celui de Siouxsie Sioux, une chanteuse qui reprendra plus tard avec son groupe Siouxsie and the Banshees, le titre 20th Century Boy. Avec l'avènement du punk dès 1976, Bolan connaît un regain d'intérêt mais un an plus tard, il meurt dans un accident de voiture. Le groupe disparaît avec lui.

Des décennies plus tard, T. Rex séduit un nouveau public avec le film Billy Elliot, dans lequel les personnages principaux écoutent en boucle les disques du groupe. Le manga 20th Century Boys de Naoki Urasawa, tire aussi son nom de leur chanson.



DISCOGRAPHIE :

Tyrannosaurus Rex
1968 : My People Were Fair and Had Sky in Their Hair... But Now They're Content to Wear Stars on Their Brows
1968 : Prophets, Seers & Sages: The Angels of the Ages
1969 : Unicorn
1970 : A Beard of Stars

T. Rex
1970 : T. Rex
1971 : Electric Warrior
1972 : The Slider
1973 : Tanx
1974 : Zinc Alloy & The Hidden Riders of Tomorrow
1975 : Bolan's Zip Gun
1976 : Futuristic Dragon
1977 : Dandy in the Underworld


ÉCHANTILLONS SONORES
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Misfit (1966)
(single "Misfit", une véritable pièce de collection!)

"My People Were Fair and Had Sky in Their Hair..."
4 pièce tirées de l'album :  "My People Were Fair and Had Sky in Their Hair... But Now They're Content to Wear Stars on Their Brows"  - 1968)

"Deboraarobed"  (1968)
(tirées de l'album : "Prophets, Seers & Sages: The Angels of the Ages" - 1968)

"Oh Harley" (the Saltimbanque)
(tirées de l'album : "Prophets, Seers & Sages: The Angels of the Ages" - 1968)

"King of the Rumbling Spires"  (1969)
(le "single)

"Jewel"  (1970)

Interview : "Children of Rarn" (1970)

Note : Les carrières fructueuses de Tyrannosaurus Rex, (alias "T-Rex") et de Marc Bolan est en marge de toute autre histoire... Ici nous avons couvert sommairement la périodes des années '60, qu'on peut nommée la période Tyrannosaurus Rex, mais il y a encore beaucoup à dire et à entendre au sujet de la carrière de Marc Bolan qui se poursuivra au cours des années '70 avec le T-Rex ou en solo, toujours avec autant de succès que d'impact...

L'influence de T-Rex/Bolan est considérable dans plusieurs domaines de la musique rock  (style, mode, glam, rock, mystique, etc...)  et plusieurs des albums réalisés, sont de véritables chef-d'oeuvres...  Il faut dire que Marc Bolan est un personnage culte, pour les guitaristes, les chanteurs, les poètes, et les saltimbanques de toutes espèces... Mais, justement, il fut effectivement un grand poète, un inimitable guitariste, un compositeur inusité, innovateur, un musicien au charisme hors-pair, un véritable troubadour .. Et au delà de ça, il fut encore, un protagoniste de l'excentricité, du mysticisme celtique, du néo-rococo, de l’androgynité, du glam-style, du festif et de la paillettes. Modèle de la rock-star, véritable magicien... À vrai dire, en ce qui concerne Marc Bolan, on peut parler d'une véritable "Légende"...

dimanche 17 février 2013

FRIIJD PINK


Frijid Pink est un groupe de blues rock issu de la zone urbaine de Detroit, formé en 1967, il connu une certaine célébrité pour sa version de "House of the Rising Sun" (1 millions de disques vendues à l'époque – disque d’Or), sorti en 1969.

Friijd Pink se produisait sur scène avec d’autres bands de Detroit, comme MC5 , The Stooges , The Amboy Dukes , et d'autres groupes locaux de cette époque.

Si Friijd Pink était l’un des groupes favoris du Michigan, i ne parvint pas vraiment à se faire valoir outre frontière... Sans doute à cause de l’inégalité des enregistrements qui ne permettait pas de se faire une idée de l’âme du groupe, qui se manifestait surtout en concert.


Friijd Pink n’a pas gagner la faveur des grands publics mais ils ont réalisé de très bons albums, et malheureusement ils sont restés trop peu connus...

Mais, le temps répare les choses et les nouvelles génération les redécouvrent... Et cela a même value une réformation du groupe et un nouvel enregistrement en 2002 !

Le line-up initial de la bande comprenait le batteur Richard Stevers, le guitariste Gary Ray Thompson, le bassiste Tom Harris, le chanteur Tom Beaudry (aka : Green Kelly), et plus tard, a ajouté Larry Zelanka comme claviériste, en tant que membre à part.


DISCOGRAPHIE :

Frijid Pink (1969-70)
Defrosted (1970)
Earth Omen (1972)
All Pink Inside (1975)
Inner Heat (2002)

ÉCHANTILLONS SONORES
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Frijid Pink (1969-70)

 "House of the Rising Sun" - (Live 1970)