mardi 18 juin 2013

TUXEDOMOON


Tuxedomoon est un groupe expérimental avant-gardiste au style plutôt électronique "no wave". Ce fut un des premiers groupes de la Culture underground californienne à mélanger synthés, bandes enregistrées et violons.

En 1977, le groupe se forme à San Francisco. Il commence à se faire connaître en faisant la première partie de Devo et avec la chanson No tears, leur premier succès en 1978.


En 1981, il émigre en Europe, où l'environnement est plus apte à accueillir leur perception musicale, qui s'éloigne un peu du "tout électronique" et se diversifie. Sa composition, évolutive, intègre plusieurs personnalités créatives comme Winston Tong, Bruce Geduldig et, plus tard, Luc van Lieshout et Ivan Georgiev. Ils signent avec une maison de disques de Bruxelles, Crammed Discs, en 1985.

En 1988, le groupe se met en sommeil. Une carrière riche suivie de projets en solo pour tous les membres. Steven Brown sort plusieurs albums solo (et collabore notamment avec le compositeur belge Marc Lerchs), et refonde un nouveau groupe Nine Rain au Mexique.

En 1997, Tuxedomoon réapparait sous l'impulsion de trois membres fondateurs : Steven Brown, Peter Principle et Blaine Reininger, habitant respectivement au Mexique, à New York et en Grèce. Sa musique évolue tout en restant profondement originale et intègre, expérimentale et plus ou moins inventive, défricheuse de nouveaux territoires, dont l'influence grandissante du Jazz. L'album de ces retrouvailles, "Cabin In The Sky", sort en 2004.

En 2006, l'album Bardo Hotel Soundtrack est une collaboration avec l'artiste vidéo grec George Kakanakis et illustre la bande originale du film que le groupe a réalisé. La même année, le groupe français Palo Alto rend hommage à Tuxedomoon en réalisant une compilation de reprises intitulée Next to Nothing.


En 2007, un coffret anniversaire, célébrant les trente ans du groupe, sera sorti en octobre, comprenant leur nouvel album, "Vapour Trails", de même qu'un CD de raretés jusqu'alors jamais sorties et un dvd comprenant vidéos du groupe et un documentaire. Une biographie, intitulée Music For Vagabonds - The Tuxedomoon Chronicles, de la plume d'Isabelle Corbisier, est parue en mars 2008.

Pour accéder à la page officielle de Tuxedomoon - cliquez sur l'image

Composition du groupe :
Steven Brown : Saxophone, clarinette, chant, synthétiseur, claviers. Depuis 1977
Blaine Reininger : Violon, guitare,chant. Depuis 1977
Peter Principle : Guitare basse, cd player. Depuis 1978
Bruce Geduldig : Visuels. Depuis 1977
Luc van lieshout : Trompette, harmonica. Depuis 1983
Ivan Georgiev : De 1985 à 1988
Winston Tong : Chant de 1977 à 1985
Michael Belfer : Guitare, E-bow en 1978
Paul Zahl : Batterie, percussion électronique en 1978 et en 1987-88 (Reunion tour)

DISCOGRAPHIE :

- Half Mute, 1980
- Joeboy in Rotterdam, 1981
- Desire, 1981
- Divine, 1982
- Suite En Sous-Sol-Time to Lose, 1982 et 1986
- Holy Wars, 1985
- Ship of Fools, 1986
- You, 1987
- The Ghost Sonata, 1991
- Joeboy in Mexico, 1997
- Soundtracks - Urban Leisure, 2002
- Cabin in the Sky, 2004
- Bardo Hotel Soundtrack, 2006
- Vapour Trails, 2007

"No Tears"

"Seeding the Clouds"
(tiré de l'album "Half Mute  - 1980)

"Volo Vivace"
(tiré de l'album "Half Mute  - 1980)

"Joyboy in Rotterdam"

"Desire"
(tiré de l'album "Desire" - 1981)

"Ninotchka"
(tiré de l'album "Divine" - 1982)

"Hugging the Earth"
(tiré de l'album "Holy Wars"  - 1985)

"Cabin in the Sky"
(album complet - 2004)

dimanche 16 juin 2013

SUICIDE


Suicide est un duo américain de rock électronique et minimaliste formé à New York en 1970 par Martin Rev et Alan Vega.

En 1970, Alan Vega ouvre une sorte de galerie à Manhattan, appelée Project of Living Artists (« Projet d'artistes vivants »).

L'endroit est fréquenté par les New York Dolls, Television et Blondie, ainsi que l'ensemble de jazz Reverend B., au sein duquel Martin Rev joue du piano électrique.

Avec un orgue (surtout un Farfisa) synthétiseurs et une boîte à rythmes Martin Rev crée une musique au rythme binaire, cahotante et répétitive à laquelle se mêlent les cris et feulements magnétiques d'Alan Vega, inspirés par les faces B des 45 tours d'Elvis Presley dans sa dernière période. Par sa profonde originalité, son avant garde punk, des prestations scéniques intenses et ses utilisation très rock 'n' roll des machines, le groupe influencera grandement la new wave et le punk.


Alan Vega et Martin Rev forme bientôt le groupe Suicide, dont la musique minimaliste et agressive — mélange des claviers répétitifs et inquiétants de Martin Rev et des cris et halètements rockabilly d'Alan Vega — ouvrira la voie pour les artistes de musique électronique, et industrielle à venir.

Ils sortent leur premier album au titre éponyme en 1977 sur le label Red Star Records qui est dirigé par Marty Thau, l'ancien manager des New York Dolls.

En 1978, Suicide accompagne Elvis Costello lors de sa tournée européenne, mais l'alchimie entre deux styles de musique si différents ne passe pas auprès du public de Costello et le concert de Bruxelles tourne même à l'émeute.

Leur Second Album sort en 1980 et est produit par Ric Ocasek. Le troisième, A Way Of Life, sort en 1988 et ne connaîtra pas le succès des précédents.

Bien que Suicide n'ai jamais connu de véritables succès en termes commercial, le premier album du même nom est devenu une véritable référence. Certains disent qu'à chaque fois que le disque passait un groupe se formait. Le groupe se manifesta activement jusqu'au début des années 1980.

Chacun de ses deux membres entamera une carrière solo et Alan Vega connaitra quelques succès notamment avec des tubes plus pop comme Juke-Box Baby dans les années 1980.

Why Be Blue, sort en 1992. Il faudra attendre dix ans pour voir sortir le dernier disque, American Supreme, sur Mute Records. Même si le disque est salué par la critique, la formule ne fonctionne plus comme avant et le duo s'essouffle. Alan Vega semblant nettement plus inspiré dans ses nombreux travaux solos (1st Album, Colision Drive, Deuce Avenue, 2007etc.).

Le groupe a édité un grand nombre de ses concerts « live » dont les très bons 1/2 Alive, Ghost Riders, Attempted: Live at Max Kansas City 1980 ou l'incroyable box Live 77/78.


Malgré le flop commercial, la musique de Suicide aura une influence déterminante sur de nombreux musiciens de la musique minimaliste ou industrielle ou encore des adeptes du Lo-Fi par exemple chez Psychic TV, Tuxedomoon, Hertz Hybrides, Cabaret Voltaire, Severed Heads, Dada vrac Vacarme, Coil, D.A.F., the Heaters, et ensuite plusieurs musiciens de la vague post-punk et indie dans toutes les sphères; entre autre, Ministry, Sisters of Mercy, Soft Cell, Peaches, Dive, Sigue Sigue Sputnik, Stereolab, etc..

Suicide fut décidément un groupe influent, un group phare de la « contre-culture », de l’avant-garde, et de fait, un groupe culte. Le premier album éponyme "Suicide" de Suicide doit sans doute figurer parmi les "album historiques".*


DISCOGRAPHIE :
Albums :
1977 : Suicide (Red Star)
1980 : Suicide (second album) (Mute/ZE)
1988 : Way of Life (Wax Trax!/Accord)
1992 : Y B Blue (Brake Out)
2002 : American Supreme (Mute)

Rééditions :
1997 : Suicide (Restless) : réédition des deux premiers albums
1999 : The Second Album + The First Rehearsal Tapes (Blast First)
2005 : A Way of Life (Blast First/Mute)
2005 : Why Be Blue (Blast First/Mute) : version remixée de Y B Blue

Singles :
1978 : Cheree / I Remember (Red Star)
1979 : Dream Baby Dream / Radiation (ZE/Island)

"Suicide"*  1977
(album complet)

"Ghost Rider"
(Live - 1977)

samedi 15 juin 2013

39 CLOCKS


Les 39 Clocks étaient un groupe de l’"underground" d’Hanovre. Il se partageait la scène underground allemande avec d’autres groupes néo-psychédéliques comme Nova Express, The Beauty Contest, Shiny Gnomes, Multicoloured Shades, den Kastrierte Philosophen und Yellow Sunshine Explosion...

Dès 1976, le Hanovre Jürgen "JG39" Gleue (guitare, basse, chant) et Christian "CH39" Henjes (guitare, orgue, chant) se produisent sous le nom de groupe "Killing Rats", ou parfois "The Automat". 

39 Clocks est d’abord un groupe événementiel, participant à des sortes de "happenings". Ils jouaient indifféremment dans des salles, des galeries d’arts, des pubs ou toutes sortes de lieux inusités (parkings, centres d’achat, parcs publics, etc, ...)

En 1980, le duo sort son premier enregistrement sous le nom de 39 Clocks, un 7-pouces au titre impersonnel "DNS", sur le label indépendant, "No Fun Records“. Leur album "Pain it Dark" paraît aussitôt dès début 1981, et s’avère un disque hors-norme mais qui trouvera vite son auditoire.

Le duo de base s’entoure aors de quelques musiciens, entre autre : le batteur Claude Hempelmann et Rüdiger Klose, qui est également connu par son implication dans les philosophes castrés tôt. 

Plus tard, 39 Clocks se retrouve sur leur propre label "Psychotic Promotion" ou parfois le label indépendant de Hambourg "What’s so funny about?".

Une des caractéristiques du groupe, mis à part sa musique singulière, était leur look un peu à la Velvet Underground des débuts : costards et lunettes de soleil noires, avec un visuel comme si tout était retransmit par une télé en noir et blanc!


Musicalement on serait tenté aussi de les rapprocher du Velvet Underground mais en vérité ils ont encore plus d’affinités avec les groupes américains "garages" psychédéliques des années ’60. Le son de 39 Clocks est aussi dans la gamme du "Lo-Fi". Il s’agit d’enregistrements tout à fait "épurés", certains réalisés avec un appareil 4-track. Mais... Si le son de 39 Clocks n’est pas très "commercial",  il est toujours magique. 

Une autre particularité du groupe, est son utilisation quelque peu "déformée" de la langue anglaise, dans un jargon hétéroclite métissé : le Denglisch .

Le groupe ne sera jamais largement populaire, mais pour ceux qui sont fans des 39 Clocks, on parle ici d’un véritable groupe culte. Et aussi, il s’agit d’un groupe encore trop peu connu, et pourtant ayant réalisé de véritables petits chefs-d’œuvre.


Même si 39 Clocks n’aime pas trop cette sorte de comparaison, beaucoup de leurs admirateurs disent d’eux qu’ils sont "le Velvet Underground d'Allemagne" ! Sans doute il serait difficile de ne pas faire le rapprochement. Mais on oublie trop souvent que 39 Clocks va dans le sens de l'avant garde underground, et qui est dans la même lignée que Cabaret Voltaire, ou de Bourbonese Qualk... Comme Cabaret Voltaire, 39 Clocks s'avère post-industriel avant l'heure!!


En 1983, le duo se sépare et Henjes fonde le groupe The Beauty Contest, toujours sur l’étiquette "What’s so funny about?".

Jürgen Gleue de son côté réalise son premier album solo "Exit Out Peruse Prankster" en 1985.

En 1987, il y eut enfin une réunion momentanée du 39 Clocks et ils réalisèrent même un nouvel album ensemble "13 More Protest Songs", mais l’enregistrement est resté pratiquement inconnu, sa diffusion fut rapidement discontinuée.

Par la suite Jürgen Gleue fonde l'étiquette "Marais Chambre" et participe à plusieurs projets tels que "The Cocoon" (avec Gunter Hampel ) qui débute en 1987 et se prolonge jusqu’en 1992. Ensuite, il explore de nouvelles avenues avec le projet solo "Phantom Payn" s’étendant sur la période de 1991 à 1997. C’est au cours de cette période qu’il fait la rencontre de Rüdiger Klose.

En 1998, une pièce de 39 Clocks, se retrouve sur la bande originale du film "23 - Nichts ist so wie es scheint". 

En l’an 2000, Jürgen Gleue republie un album sous le nom de "J.G.39" : "Afternoon Non-Happenings", qui est aussi une sorte d’adieux ; l’an 2000 est l’année où il quitte officiellement le monde de la musique active

Pour ce qui est de la discographie de 39 Clocks, Après l’album "13 More Protest Songs", il n’y aura plus que des rééditions...

Quoiqu’il en soit, ce groupe n’a pas fini de convaincre des mélomanes...


DISCOGRAPHIE :
- DNS / Twisted And Shouts (No Fun Records, 1980) 7"-Single
- Pain It Dark (No Fun Records, 1981) LP
- Aspetando Godo / New Crime Appeal (Psychotic Promotion, März 1982) 7"-Single
- Subnarcotic (Psychotic Promotion,1982 + What's so funny about, 1988) LP
- Blades in your Masquerade (Compilation) (Flicknife Sharp, 1983) LP
- Cold Steel to the Heart (Rarities-Compilation) (What's so funny about, 1985) LP
- 13 More Protest Songs (What's so funny about, 1987) LP
- The Original Psycho Beat (Compilation) (What's so funny about, 1993) CD
- Zoned (Compilation) (De Stijl, 2009) CD
- Pain It Dark (Bureau B, 2009) CD

Discographie de Christian Henjes : 
- The Beauty Contest Feel Fault (What's So Funny About, 1984) LP
- The Beauty Contest City Lights (What's So Funny About, 1984) 12"-Single
- The Beauty Contest No. 6 (What's So Funny About, 1985) 12"-Single

Discographie de Jürgen Gleue :
- Exit Out Peruse Prankster (What's So Funny About, 1985) LP
- The Cocoon While The Recording Engineer Sleeps (Wilhelm Reich Schallspeicher, 1987) LP
- The Cocoon Stretching Things (What's So Funny About, 1992) LP/CD
- The Phantom Payn Vol. 1 Dig The Squares – They're Ugly (GB 45, 1991) LP+EP
- The Phantom Payn Act Trouble with Ghosts (Glitterhouse Records, 1992) CD
- The Phantom Payn Act Trouble with Ghosts (revised version) (Hidden Records, 1993) LP
- The Phantom Payn Act Bad Vibes Anyone ?? (Hidden Records, 1994) LP/CD
- A Phantom Payn Seance Telegraphic Grooves From A Dead Mailbox (Hidden Records, 1995) LP
- The Phantom Payns More Phantom Than Ever (Toaster in Test, 1997) LP
- J.G.39 Afternoon Non-Happenings (No Label Records, 2000) CD

Voici quelques échantillons de 39 Clocks, de quoi vous initier !
Attention ! Dépendance croît avec l'usage !

"Der Louis Louis"
(tiré de l'album du 7' "DNS" - 1980)

"A Look into You"
(tiré de l'album "Pain it Dark"  - 1981)

"Psycho Beat"
(tiré de l'album "Pain it Dark"  - 1981)

"78 Soldier Dead"
(tiré de l'album "Pain it Dark"  - 1981)

"Stupid Art"
(tiré de l'album "Pain it Dark"  - 1981)

jeudi 13 juin 2013

METAL URBAIN


Métal urbain est l'un des tout premiers groupes de musique punk français, formé en 1976 à Paris. Le groupe était à ses débuts très influencé d'une part par la scène proto-punk américaine (notamment The Stooges) et d'autre part par la première scène punk britannique (The Sex Pistols, The Clash). Métal urbain a cependant réussi à se faire un nom parmi le florilège de jeunes formations punks par une approche électronique, apparentée à celle du groupe américain Suicide.


Cette originalité a fait connaître Métal urbain bien au-delà des frontières de la France, où le groupe n'a jamais réussi à percer. À l'inverse, il a acquis une certaine notoriété au sein des scènes alternatives anglaise et américaine, et ce malgré des textes en français. Malgré un cuisant échec commercial en France, Métal urbain a été une influence essentielle dans le développement de la scène punk française des années 1980 : cette influence est visible chez des groupes français tels que Bérurier Noir ou encore Ludwig von 88, qui utiliseront abondamment les boîtes à rythmes et autres percussions électroniques.

Le groupe est fondé en 1976 et donne son premier concert le 10 décembre 1976. Éric Débris, Ricky Darling et Zip-Zinc fondent alors un premier groupe avant Métal urbain, un groupe qui ne dure que le temps de deux répétitions et portait le nom de "De Sade". Au début sans chanteur, le groupe va recruter Clode Panik au micro juste parce qu'il est leur pote et a une dégaine qui leur convient.

Le groupe fait son premier concert dans la salle du Golf-Drouot et ils n'ont alors que cinq chansons de prévues : No Fun,Snuff movie, Métal urbain, "Lady Coca-Cola" et enfin une reprise en français de "Anarchy in the U.K." des Sex Pistols. Le concert est alors interrompu au bout de trois chansons suite à une bagarre entre les différents groupes du public : d'un côté les habitués du Golf-Drouot, venus écouter de la musique calme, de l'autre les amis du groupe, dont des membres de Asphalt Jungle.

Juste avant l'enregistrement de leur premier 45 tours, le guitariste Ricky Darling quitte Métal urbain pour se consacrer uniquement à son autre groupe, Asphalt Jungle. Il est alors remplacé par Hermann Schwartz et Pat Lüger.

Tranchant par un son explosif, une image radicale et ses textes volontairement très subversifs, le groupe sort quelques singles et un album, rencontrant un accueil enthousiaste en Angleterre, notamment chez John Peel et auprès du label Rough Trade.


En France, Métal urbain a du mal à dépasser la frange des premiers fans du punk-rock, mouvement underground dont la vitalité est méprisée par les médias français (même par les médias rock). Cela conduit à la séparation du groupe, au tout début des années 1980, certains membres tentant de se consacrer alors à une reformation du groupe sous divers autres noms (Les Métal Boys, Doctor Mix & The Remix), sans toutefois y parvenir. Les albums et singles produits par ces deux autres entités musicales sont souvent considérés par erreur comme des albums à part entière de Métal urbain. Certains morceaux sont même attribués aléatoirement à l'une ou l'autre entité musicale en fonction des compilations.


L'album double, "L'Àge d'Or", est certainement un des plus grand chef-d'oeuvre de l'histoire de la musique punk, Lo-Fi, Industrielle !!! Du côté de la musique francophone c'est le plus haut sommet jamais atteint dans ces sphères!! Mais encore, ce disque est à placer au côté des 2 premiers albums des Stooges !

Les titres phares du groupe sont "Panik", "Paris Maquis", "Hystérie Connective" et "Crève salope" (Ce dernier titre étant écrit en réponse à Philippe Manœuvre, alors critique chez Rock & Folk, pour avoir descendu le groupe).

Métal urbain s'est reformé en 2003. Cette nouvelle formation comporte dans un premier temps Éric Débris, Hermann Schwartz et Charlie H (Départ de Charlie H en janvier 2004), rejoints par la suite par Vott et Jérôme Solo.

L'approche « électro punk » du groupe, très novatrice en son temps, en a fait une référence pour des groupes comme The Jesus and Mary Chain, Bérurier Noir (avec la boîte à rythmes), ou encore pour le producteur Steve Albini. Jello Biafra, connu notamment pour ses succès avec les Dead Kennedys, considère lui aussi Métal urbain comme un groupe majeur et novateur, pour lui comme pour d'autres groupes américains.


DISCOGRAPHIE :

Singles :
1977 : Panik / Lady Coca Cola
1977 : Paris Maquis / Clé De Contact
1978 : Hystérie Connective / Pop Poubelle

Albums et compilations CD :

Métal urbain n'a jamais publié de véritable album studio avant l'année 2006. Les albums sortis avant cette date sont donc la plupart du temps des compilations de singles sortis précédemment.

1981 : Les hommes morts sont dangereux (premier "album" officiel/en réalité une compilation de singles et d'inédits)
1985 : L'Âge d'Or (compilation, New Rose Records)
2003 : Chef d'Oeuvre (anthologie 2 CD)
2004 : Anarchy In Paris (compilation US)
2006 : J'irai chier dans ton vomi (premier véritable album studio, produit par Jello Biafra)
2008 : Crève Salope (mini album 8 titres de ré-enregistrements / contient également huit clips vidéos réalisés par Ovidie)
2008 : Anthologie 77-79 (box set anthologique 3 CD, regroupant également des titres de Métal Boys et de Doctor Mix & The Remix)
2010 : Rock Hair Demos 78 (compilation de démos inédites)

"Hystérie Connective"

"E202"

"Panik"
(Clip)

"Paris Maquis"
(Vidéo Rare)

mercredi 12 juin 2013

NINA HAGEN


Catharina Hagen, dite Nina Hagen, née le 11 mars 1955 à Berlin-Est, est une chanteuse allemande.

Nina Hagen est la fille de Hans Oliva-Hagen et Eva-Maria Buchholz, respectivement scénariste et actrice, qui divorcent lorsqu'elle est âgée de deux ans. Huit ans plus tard, Eva Maria se lie avec le poète et chanteur dissident Wolf Biermann qui aura une grande influence sur Nina. Nina Hagen a été dès son plus jeune âge bercée par les musiques d'Alky Palace.

Nina quitte l'école à 16 ans et en 1972, après s'être vu refuser son admission à l'école gouvernementale d'acteurs, elle se rend en Pologne où, pendant quelque temps, elle interprète au sein d'un groupe des chansons de Janis Joplin et Tina Turner.

L'année suivante, de retour à Berlin-Est, elle intègre le Studio für Unterhaltungsmusik (Atelier de musique de divertissement) duquel elle ressort diplômée un an plus tard. Suivent alors des mois de tournée sur les routes d'Allemagne de l'Est où elle se produit avec l'Alfons Wonneberg Orchestra. Lassée de ces tournées, elle monte un premier groupe, Automobil, avec lequel elle chante le titreDu hast den Farbfilm vergessen ("Tu as oublié la pellicule couleur") devenu mythique. Elle monte ensuite, quelques mois plus tard, un autre groupe appelé Fritzens Dampferband.


Mais en 1976, Wolf Biermann est déchu de sa nationalité est-allemande. Devenus indésirables, Nina, sa mère et son beau-père quittent Berlin-Est et s'installent à Berlin-Ouest.

En 1977, Nina gagne Londres et fréquente assidûment la scène punk. De retour à Berlin, elle monte un nouveau groupe et enregistre son premier album en 1978, Nina Hagen Band. Dès sa sortie, l'album dévoile une artiste talentueuse, charismatique, à la voix hors norme, qui trouve son public.

En 1979, Nina sort son second album, Unbehagen ("Malaise"), dans lequel elle interprète African Reggae (chanté en allemand et anglais) qui devient un tube. Elle se sépare ensuite de son groupe et décide de poursuivre une carrière solo. Elle se marie avec le chanteur rock néerlandais Herman Brood avec qui elle tourne dans le film Cha Cha aux côtés de Lene Lovich.

En 1981, le couple se sépare et Nina s'installe aux États-Unis, devient bouddhiste, voit des ovnis multicolores et, le 17 mai 1981, donne naissance à une fille prénommée Cosma Shiva Hagen née de sa rencontre avec Ferdinand Karmelk. 

En 1982, sort "NunSexMonkRock", son premier album solo en anglais qui est un curieux mélange de punk, funk et opéra.

En 1983, elle enregistre Angstlos ("Sans crainte"), produit par Giorgio Moroder et où figurent le tube New York/NY et une célèbre reprise de Zarah Leander. Ses apparitions en public sont pour elle de plus en plus l'occasion d'exposer ses idées au sujet de Dieu, des extraterrestres, des droits des animaux et de la politique.

En 1985, l'album Nina Hagen in Ekstase est suivi d'une tournée internationale avec la participation de Lene Lovich (par exemple au Zénith). En 1989, Nina fait une tournée en Allemagne, pour la promotion de son nouvel album, Nina Hagen.

Installée à Paris avec sa fille, elle donne naissance à son fils Otis en 1990. En 1991, elle repart sur les routes à travers l'Europe pour la sortie de son nouvel opus, Street et enregistre une version allemande de la comédie musicale Hair.

Entre 1993 et 1996, elle enregistre trois albums : "Revolution Ballroom", probablement l'un de ses disques les plus aboutis, puis "FreuD Euch" ("Réjouissez-vous") et "Beehappy".


En 1998, elle devient animatrice d'une émission hebdomadaire sur la chaîne britannique Sci-Fi Channel avant de repartir en tournée en Allemagne (à noter la présence sur scène du guitariste français Hervé Rozoum, ex - Trans Europe Express).

En 1999, sort "Om Namah Shivay", un album de chants indiens uniquement vendu sur son site Internet, dont une partie des bénéfices est utilisée pour la réalisation de projets sociaux en Inde. 

Nina entretient depuis plusieurs années une relation spirituelle très forte avec ce pays dans lequel elle a beaucoup voyagé. Parallèlement, elle enregistre la chanson Fieber ("Fièvre") avec le groupe indus-metal allemand OOMPH!, ainsi que Witness ("Témoin") avec un autre groupe de rock industriel, KMFDM.


Elle participe aussi à un enregistrement de L'Opéra de quat'sous de Weill/Brecht avec le Moderne Ensemble Berlin, aux côtés des chanteurs Max Raabe et H. K. Gruber. Cette version a été plébiscitée par les critiques de musique classique.

En 2000, elle enregistre l'album Return of the Mother dont la sortie est suivie d'une nouvelle tournée en Allemagne.

En 2003, elle collabore avec le groupe Apocalyptica pour la reprise de la chanson de Rammstein Seemann ("Marin").

En 2003, Big Band Explosion est une reprise de douze standards de jazz, parmi lesquels Let me entertain you, Fever ou encore Over the Rainbow.

Son dernier album, Nina Hagen & Capital Dance Orchestra, paru en février 2006, couvre la période des années 1930 avec des standards populaires de la chanson allemande et internationale.

En août 2006, Nina Hagen devient membre du jury de l'émission de télé réalité allemande Popstars.

Le 23 août 2009, Nina Hagen, d'origine israélite par son père, a été baptisée dans un temple protestant à Schüttdorf (Basse-Saxe), dans le nord de l’Allemagne (selon le Bild Zeitung du 24 août 2009). Elle a publié en mars 2010, chez Droemer Knaur, un ouvrage intitulé Bekenntnisse (Confessions, dont le titre paraphrase le célèbre ouvrage de saint Augustin) qui retrace son itinéraire spirituel vers le christianisme. Ce livre est publié en français en janvier 2012.



DISCOGRAPHIE :
Avec Nina Hagen Band
- 1978 : Nina Hagen Band (album)
- 1979 : Unbehagen

En solo
- 1982 : NunSexMonkRock

- 1983 : Angstlos / Fearless
- 1985 : Nina Hagen In Ekstase / Nina Hagen "In Ekstasy"
- 1989 : Nina Hagen
- 1991 : Street
- 1993 : Revolution Ballroom
- 1995 : FreuD Euch / Beehappy
- 1999 : Om Namah Shivay
- 2000 : Return of the Mother
- 2003 : Big Band Explosion
- 2006 : Irgendwo auf der Welt
- 2010 : Personal Jesus
- 2011 : Volksbeat2

Autres

2002 : Live in Krefeld



"Nina Hagen Band"
(album complet - 1979)

"Unbehagen"
(album complet - 1979)

"NunSexMonkRock"
(album complet - 1982)

"In Ekstasy"
(album complet - 1985)

mardi 11 juin 2013

LENE LOVICH


Lene Lovich (1975-), née Lili-Marlene Premilovich, voit le jour le 30 mars 1949 à Detroit d’une mère anglaise et d’un père serbe.

Elle part vivre en Angleterre à l’age de 13 ans et c’est à cette époque qu’elle rencontre le guitariste Les Chapell qui deviendra non seulement un ami mais également son collaborateur et partenaire. La petite Lene va durant les dix années qui suivront faire plusieurs écoles d’arts tout en montant de temps à autres sur scène en tant que danseuse orientale dans différents cabarets.

Très active, elle chante aussi dans la chorale du Royal Albert hall, est go-go danseuse et s’essaie au rock acoustique. Elle voyage beaucoup, joue du saxo dans un groupe en Italie puis devient membre d’un groupe de soul.

À tout cela, ajoutons le théâtre et surtout ses talents de compositeur puisqu’elle écrit en 78 les paroles du tube de Cerrone, Supernature.

Cette année là elle reprend la chanson "I Think We’re Alone Now" et le producteur de Stiff Records la prend sous son aile, enthousiasmé par cette chanson. Lene écrit la face B, "Lucky Number" et suit son 1er album "Stateless". "Lucky Number" ressort alors en single et deviendra son plus gros hit avec "Say When" et "Bird Song".


Le style de Lene est très personnel. Elle mélange le punk et la new-wave à ses cris stridents uniques, arborant un look incroyable. Cheveux tressés et hirsutes, habillée de dentelles et de superpositions de vêtements hallucinants, le maquillage outrancier, Lene est un personnage aussi unique que ses cris. Elle sortira plusieurs albums dont "Flex" et "No Man’s Land".


Si Lene ne marche guère en France, trop peu commerciale, il se crée une vraie réputation dans les milieux underground.

Suite a son départ de chez Stiff, elle sort le single Don’t Kill The Animals en duo avec son amie Nina Hagen, Nina qui partage avec elle l’affiche du film Cha cha en 79, film dont elles sont responsables musicalement parlant. À cette période, Lene apparaît aussi dans la comédie musicale Mata Hari.

Sa voix particulière et sa capacités à hurler la font participer a pas mal de doublages de films d’horreur où elle doublent les héroïnes hurlantes!!

Au milieu des 80s, Lene s’octroie une pause pour fonder une famille et revient en 89 avec l’album « March », succès mitigé, d’où sortira le titre Wonderland, hit US qui fera les beaux jours des boites ricaines.

C’est surtout au théâtre et à diverses activités qu’elle s’adonnera par la suite. Elle ne reviendra à la chanson qu’en… 2005 avec un album Shadows and Dust… mais c’est le titre "Lucky number" qu’elle chante le plus encore aujourd’hui sur scène.


DISCOGRAPHIE :

- Stateless (1978)
- Flex (1979)
- No Man's Land (1982)
- March (1989)
- Shadows and Dust (2005)

EPs
- New Toy (1981)

DVD
Lene Lovich: Live from New York (2007)

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"Stateless"
(album complet - 1978)

"Flex"
(album complet - 1979)

KLAUS NOMI


Klaus Nomi, né Klaus Sperber, le 24 janvier 1944 à Immenstadt, Bavière, et mort le 6 août 1983 à New York, est un chanteur allemand. Icône de la scène New Wave du début des années 1980, Il apparaît à la fois comme un chanteur d'opéra hors norme et un artiste de cabaret au look inclassable.

Klaus Nomi étonne son temps par sa tessiture très étendue (sa voix de baryton-basse mêlée à celle de contre-ténor), son style musical new wave expérimentale et son look extraterrestre et synthétique inclassable.

Klaus Sperber (de son vrai nom) grandit à Berlin-Ouest, où il se prend de passion pour l'opéra mais aussi pour le rock ; il raconte avoir pris en cachette de l'argent à sa mère pour s'acheter un disque d'Elvis Presley.

Après des études de musique, dont à l'opéra, au Deutsche Oper Berlin, il se produit en public une première fois à Berne, Suisse, dans l'opéra Bastien, Bastienne de Mozart. On retient de lui une large culture musicale.

Il s'installe en 1972 à New York, à l'âge de 28 ans. Il évolue au sein de la scène artistique underground de l'East Village. Il se produit dans des cabarets, où il propose un spectacle inclassable mêlant opéra, musique expérimentale, et New Wave.

Repéré par David Bowie, Klaus Nomi est engagé par celui-ci comme choriste avec Joey Arias pour un passage à l'émission télévisée Saturday Night Live le 14 décembre 1979.

Admirant le costume porté par Bowie pour cette émission et inspiré de Tristan Tzara, Nomi se fait faire son fameux costume extraterrestre.

(Une rumeur rapporte plutôt le contraire ; comme quoi l’idée du costume de pierrot lunaire revient à Klaus Nomi, et l’idée lui aurait été piquée par David Bowie, qui s’empressa de l’exploiter avant lui! – Mais d’une manière ou d’une autre, ce fameux look est d’abord et avant tout une idée d’avant-garde due au grand prêtre de l’elektro-kraut Conrad Schnitzler. Il semblerait que David Bowie a subitement intégré beaucoup des idées de Klaus Nomi dans sa musique et son look. Il y a de forte chance pour que ce soit Klaus Nomi qui soit à la base de ces nouvelles idées, non pas Bowie, qui è cette époque était plutôt à court d’idée, après avoir réalisé sa fameuse trilogie berlinoise ("Low", "Heroes", "Lodger"). Par contre, de toute évidence, Klaus Nomi doit aussi beaucoup à l’œuvre de Bowie, qui est indéniablement une de ses principales influences. Difficile de démêler qui inspira l’autre le plus, ce fut sans doute un piage d’idées réciproque. Les deux musiciens ici ne peuvent qu’avouer avoir tout deux Conrad Schnitzler pour influence).

Par la suite, il signe son premier contrat sous le label RCA Records (le même que Bowie) et sort trois albums dans le courant de la nouvelle vague "New Wave".

Son style original plaît autant à un public jeune qu'âgé. Son public apprécie pour la plupart son look délirant et sa façon de chanter l'opéra. Sa voix extraordinaire pouvait passer du soprano au "général prussien".


De son premier album, à la grande surprise de son label, le public préfèrera ses morceaux "classiques! (notamment avec son premier grand succès, "The Cold Song", extrait du semi-opéra baroque "King Arthur" de Henry Purcell) aux morceaux orientés vers la musique pop/rock.

Pour assurer ses dernières tournées, Klaus Nomi, malade et physiquement très éprouvé, est obligé de se faire des injections. Quelque temps avant de mourir, il reçoit à Paris un disque d'or. Il meurt le 6 août 1983 à New York. Il est une des toutes premières célébrités à mourir des suites du Sida.


DISCOGRAPHIE :

1981 : Klaus Nomi
1982 : Simple Man
1983 : Encore (Compilation posthume avec deux inédits)
1986 : In Concert
2007 : Za Bakdaz (Album posthume de chutes de studio enregistrées entre 1979 et 1983)

"Lightning Strikes"
(vidéo 1978)

"Klaus Nomi"
(album complet -1981)

"Nomi Song"
(vidéo 1981)

"Cold Song"
(live 1982)

lundi 10 juin 2013

DEVO


Devo (le groupe de désévolution) est un groupe américain de rock d'electro-punk ou de new wave proto-industrielle, originaire d'Akron en Ohio.

Il s'est produit pour la première fois en 1972 et il est parvenu à une réelle célébrité à partir de 1978, avec la parution de "Are we not men? We are Devo"...

Les cofondateurs Gerald Casale, Mark Mothersbaugh, et Bob Casale étaient étudiants à l'université d'État de Kent (Ohio) quand la Garde Nationale tira sur des étudiants et en tua quatre lors d'une manifestation contre l'invasion du Cambodge par les États-Unis, le "moment pivot" de leur formation, selon le cofondateur Gerald Casale.

La musique de Devo et leurs performances scéniques mêlaient des thèmes de science-fiction kitsch, un humour surréaliste "pince-sans-rire" et un commentaire social satirique dans des chansons pop aux synthétiseurs discordants dont les signatures rythmiques étaient souvent inhabituelles.


Le groupe se construisit délibérément une image "pseudo-scientifique" (geeky) qui leur permettait aussi de faire des commentaires souvent provocateurs sur l'état de la société américaine. Un peu comme Frank Zappa, sous l'extérieur clownesque, il y avait une musicalité sérieuse et un contenu socio-politique.

Devo étaient probablement aussi connus pour leur image que pour leur musique, mettant des uniformes qui plagiaient la culture industrielle et le consumérisme pop, tels les costumes de protection chimique jaunes durant la période Q: Are We Not Men?, l'assortiment de coiffes de plastique, de masques et des caractéristiques chapeaux "pots de fleurs" (domes d'énergie) pour Freedom of choice -- dont le but était (selon le groupe) de canaliser leur énergie sexuelle dans leur voix.

Mark Mothersbaugh portait aussi un masque pour créer son célèbre alter-ego "Booji Boy" (prononcé Boogie Boy), qui symbolisait la régression infantile que Devo voyait dans la plupart de la culture américaine. Ce personnage figurait dans beaucoup de prestations scéniques, tout comme le père de "Booji Boy", le "Général Boy" (joué par le propre père de Mothersbaugh), qui satirisait les figures de l'autorité américaine.


Devo furent aussi des pionniers dans le domaine de la vidéo musicale ; la vidéo Whip it devint une accroche des débuts de MTV, et leurs nombreux films promotionnels et clips vidéos sont devenus des repères importants dans le développement de ce genre.

Ils furent aussi des pionniers dans la production de cassettes vidéo longue durée comme "The Truth About De-Evolutionet The Men Who Make The Music", qui mêlaient des clips video conceptuels autoproduits, des extrait de leurs concerts/performances et des parties de pseudo-documentaires. Devo ont créé et dirigé beaucoup de leurs propres vidéos et citent "Beautiful World" comme leur exemple favori de ce travail...


Devo étaient grandement influencés par le Krautrock allemand et la musique de groupes européens comme Neu!, Can et le travail de production de Conny Plank, et ils furent certainement l'une des rares formations américaines capables d'incorporer ces influences tout en ayant une large publicité et un succès critique.

D'autres influences probables étaient les iconoclastes américains Frank Zappa, Captain Beefheart, et les Residents. Ils furent l'un des premiers groupes américains à faire appel aux services du remarquable producteur, artiste et musicien britannique Brian Eno, qui produisit quelques groupes phares de la New Wave américaine dont Talking Heads.

Dans les notes du leur album Greatest Hits figure une retranscription d'une interview des années 1970 dans laquelle le groupe décrit sa musique comme industrielle, qui implique la déshumanisation ("désévolution") de leur contenu musical autant que du son réel.

Dans ce contexte, le terme précède son application ultérieure au label de groupes d'avant-garde des années 1970 comme Throbbing Gristle. Leur mécanisation de la musique populaire, par les synthétiseurs et les instruments déconstruits (parfois leurs guitares cassées tombant en morceaux sur scène) inspira les formations de pop industrielles les plus modernes de la fin des années 1980 et du début des années 1990.


Histoire

Formé en 1972, l'inspiration originelle de Devo fut "L'Étrange Naissance de l'Homme" ("The Beginning Was the End") d'Oscar Kiss Maerth : une thèse anthropologique pseudo-scientifique qui attribue l'avènement de l'homme à un accident causé par des singes cannibales et fous de sexe qui ont développé des outils pour s'exploiter sexuellement l'un l'autre et se nourrir des cerveaux l'un de l'autre. Cette métaphore traverse tout le travail de Devo, comme une abstraction de la société moderne.

Le noyau du groupe est Mark Mothersbaugh, au chant et au synthétiseur, et Gerald V. (Gerry) Casale, bassiste du groupe et principal auteur des paroles.

La première formation de 1972 comprenait Gerald Casale (basse), Mark Mothersbaugh (claviers), Bob Lewis (guitare soliste), Bob Casale (guitare rythmique), Rod Reisman (batterie) and Fred Weber (voix). Bob Mothersbaugh (guitare soliste) and Jim Mothersbaugh (batterie) s'ajoutèrent aux versions ultérieures du groupe.

L'avènement de Devo vint en 1976 lorsque leur court métrage « The Truth About De-Evolution » gagna un prix au Festival du Film d'Ann Arbor ; Iggy Pop et David Bowie les virent là-bas et les soutinrent pour obtenir un contrat d'enregistrement avec Warner Bros. Records.

À cette époque, Alan Myers remplaça Jim Mothersbaugh à la batterie. Après le départ de Bowie pour cause d'engagements, leur premier album "Q: Are We Not Men? A: We Are Devo!" don't le titre reprend les paroles du morceau principal "Jocko Homo", fut produit par Brian Eno et comprenait une reprise radicale de "(I Can't Get No) Satisfaction" des Rolling Stones et le titre controversé "Mongoloid".

Le 17 décembre 1978, ils interprètent ces titres vêtus de combinaisons jaunes sur la scène du théâtre de l'Empire à Paris, dans l'émission rock Chorus d'Antoine de Caunes.


Bien qu'ils aient commencé par un mélange d'instruments rock traditionnels et d'effets électroniques, Devo adoptèrent une instrumentation très électronique, voire totalement, durant les années 1980, devenant une des premières formations américaines à se produire sur scène uniquement avec des synthétiseurs ; ils furent aussi un des premiers groupes au monde à utiliser des microphones de radio et des casques-micros sur scène.

Devo s'impliqua activement dans l'Église des Sous-Génies au début des années 1980. En concert, ils jouaient trois fois, assurant leur première partie eux-mêmes, feignant être un gentil groupe de rock chrétien appelé Dove (colombe) - the band of love. Ils avaient aussi enregistré des versions "E-Z Listening Muzak" de leurs propres chansons à diffuser avant leurs concerts. En 1982, ils apparurent dans le film de Neil Young "Human Highway".

Devo sont devenus populaires dans nombreux pays et garda un large et fidèle public en Australie. L'émission nationale de pop télé des années 1970/80 "Countdown" fut l'un des premiers programmes au monde à diffuser des clips vidéo, ou une place importante fut faites aux vidéos de Devo, ainsi qu’un support radio important, offert par la station de rock non commerciale de Sydney « Double Jay (2JJ) », qui fut l'une des premières stations de radio rock hors des États-Unis à programmer les disques de Devo, et (jusqu'à ce que « Whip It devienne un tube) ce fut certainement la seule station de tout le pays à passer leur musique.


Un succès déclinant...

Leur popularité et leurs ventes déclinèrent les années suivantes, mais ils continuèrent avec les albums "New Traditionalists" (1981), "Oh, No! It's Devo" (1982), "Shout" (1984), et "Total Devo" (1988).

Après la sortie de Smooth Noodle Maps en 1990, le groupe arrêta d'enregistrer et assura quelques concerts dont un mémorable à Paris à l'Élysée Montmartre, ou de courtes tournées dont celles de 1996, 2000, 2004, et 2005.

En 2001, des membres de Devo formèrent "The Wipeouters", clamant que c'était en fait la réunion du premier garage band qu'ils avaient entamé au début de leur adolescence.

Mothersbaugh connut un succès considérable en écrivant et produisant de la musique pour la télévision (en commençant par Pee Wee's Playhouse), les jeux vidéo, des dessins animés et films d'animation. En 1985, il a sortit une cassette solo sous un emballage élaboré, "Musik for Insomniaks", qui fut par la suite enrichi et ré-édité en double CD. Sa compagnie, Mutato Musika, employa les guitaristes de Devo Bob Mothersbaugh et Bob Casale, le premier comme compositeur et le second comme ingénieur du son. Gerry Casale, le bassiste du groupe, réalisa les vidéos d'autres groupes de rock, dont Rush et Foo Fighters.

En 2003 le groupe fit une version spéciale de "Whip It" pour les publicités de la marque Swiffer. Buena Vista Music Group, une filiale de Disney a sorti Devo 2.0, un disque de reprises de morceaux de Devo par des enfants-acteurs (dont Nathan Norman).


Membres du groupe :

Mark Mothersbaugh (voix, synthétiseur)
Bob Casale (Bob 2) (guitare)
Gerald V. Casale (basse, voix)
Bob Mothersbaugh (Bob 1) (guitare)
Jim Mothersbaugh (au tout début du groupe seulement (1976-77)
Alan Myers (1er batteur et cofondateur du groupe)
David Kendrick (2e batteur)
Josh Freese (batteur actuel du groupe)

DISCOGRAPHIE :

- Be Stiff Maxi-45 tours (1977)
- Q: Are We Not Men? A: We Are Devo! (1978)
- Duty Now for the Future (1979)
- Freedom of Choice (1980)
- Dev-o Live (1980) (re-released in a expanded, limited (5000 copies) édition Rhino, 1999)
- New Traditionalists (1981)
- Oh, No! It's Devo (1982)
- Shout (1984)
- E-Z Listening Disc (1987)
- Total Devo (1988)
- Now It Can Be Told: DEVO at the Palace (1989)
- Smooth Noodle Maps (1990)
- DEVO Live: The Mongoloid Years (1992)
- Adventures of the Smart Patrol (1996)
- DEVO Live 1980 (2005) (Double CD)
- Something for Everybody (2010)
- New Traditionalists: Live 1981 Seattle (2013)

"Q: Are We Not Men? A: We Are Devo!"
(full album -1978)

"Whip It"  (Vidéo Clip)

"Mongoloïd"  (Vidéo Clip)

"(I Can't Get No) Satisfaction"