samedi 26 janvier 2013

JOE BYRD & THE FIELD HIPPIES


Joe Byrd & The Field Hippies

Joseph Byrd (né le 19 Décembre 1937, Louisville, Kentucky, États-Unis) grandit à Tucson, Arizona ; il sera le leader de la formation musicale du nom de « The United States of America », un des groupes des années 60 les plus importants du mouvement psychédélique (et du mouvement hippie, bien sûr), comme le fut d’ailleurs ce fameux groupe de « Joe Byrd and the Field Hippies », devenu littéralement ce qu’on appelle "un groupe culte".

Comme c'est le cas aussi pour le seul album éponyme que produira « The United States of America » (1968), Joe Byrd & The Field Hippies ne réaliserons qu’un seul album « The American Metaphysical Circus », mais un album combien légendaire!

« The American Metaphysical Circus » est une œuvre musicale créée en 1969 par Joseph "Joe" Byrd , considérée comme l’œuvre qui fait suite aux expérimentations musicales psychédéliques de The United States of America, du quel Byrd était aussi le leader et principal compositeur. De plus, la première pièce de l'album « The United States of America » avait pour titre : « The American Metaphysical Circus »...

The American Metaphysical Circus est reconnu pour son usage intensif de synthétiseurs, de vocoder, d’instruments hors norme et de drogues...

L'utilisation intensive des effets, des retards, des échos, des voix en arrière plan, astuces et techniques d'enregistrement de toutes sortes... Certains passges de The American Metaphysical Circus peut faire penser à certaines des expériences et des travaux effectués par George Martin, ainsi que par Pink Floyd. Joe Byrd affirmait avoir subit les influences de Syd Barrett, Pink Floyd, ou encore du Velvet Underground...

Le génial Joe Byrd


Adolescent, Byrd a joué dans une série de groupes, style pop et jazz, le plus souvent du vibraphone, cela alors qu'il était étudiant à l'Université d'Arizona. Il a commencé ses études en composition et après avoir reçu une bourse, il part étudier à l'Université de Stanford, où il va d’ailleurs rencontrer La Monte Young.

Après avoir reçu sa maîtrise de Stanford en 1960, il déménage à New York, et devient un des protagonistes du mouvement Fluxus, et à cette époque Byrd commence ses premières collaborations avec La Monte Young, Charlotte Moorman, Yoko Ono, Jackson Mac Low, et d'autres...

Byrd a également étudié avec le légendaire avant-gardiste compositeur John Cage (et Byrd, aurait été son tout dernier étudiant), tandis que Yoko Ono lui a offert de prendre le grenier sa demeure pour la première représentation publique de ses compositions!

Là, en cette ville de New York, il continue de composer, et obtient un certain intérêt international de la part des artistes et musiciens qui prônent les arts au sens "conceptuel". Il fait partie des pionniers, parmi ceux qui ont exploré la musique minimaliste, et expérimentale... Les compositions de Byrd sont reconnaissables par l’utilisation singulière qu’il fait des instruments par rapport aux parties vocales...

En 1962 Joseph Byrd donne son premier récital au Carnegie Hall... Un récital qui fera les manchettes, dont celles du New York Times. Il a également travaillé en tant que producteur et arrangeur pour des maisons de disques, et en tant qu'assistant pour le compositeur et critique musical Virgil Thomson.

En 1963 Byrd qui est toujours à New York fait la rencontre de Dorothy Moskowitz, une récente diplômée de Barnard College... C’est l’année où il a commence à travailler en collaboration étroite avec elle, on peut pratiquement parler ici du « duo Byrd/Moskowitz »...

Byrd et Moskowitz se ramènent presque aussitôt sur la côte Ouest, où il s'inscrit à l'UCLA au programme de doctorat en musicologie. Il y étudiera aussi l’histoire de la musique, l'acoustique, la psychologie de la musique, et la musique indienne.

Un peu plus tard, à l'UCLA, il forme l'Atelier de Musique Nouvelle avec le trompettiste de jazz Don Ellis et d'autres musiciens, où les premières expériences de la côte ouest dans ce qui sera venu à être appelé "art de la performance" et "concept art" (art conceptuel) va se développer.

Son intérêt grandissant pour l’exploration de nouveaux domaines musicaux le conduit à réaliser de plus en plus de compositions hors normes, et cela aussi décide de son départ de l'université durant l'été 1966... Il décide de se consacrer à plein temps à créer de la musique et produire des "happenings".

Étant donné son intérêt pour les nouveaux instruments aux sons inusités, cela l’amène à travailler aussi en collaboration avec Tom Oberheim , qui a élaboré le modulateurs en anneau et d'autres dispositifs, pour lui et son ami complice Don Ellis.

« The Field Hippies » 

Le nom voulait représenter le mouvement hippie qui s’étendait alors sur la Californie... Le groupe se voulait comme une troupe d’artistes, de "performers", et ce nom était considérer plus comme une » »étiquette que comme un véritable nom de groupe... Une dénomination le temps d’un seul album, le temps d’une véritable exploration sur le plan musical... Pratiquement le récit d’un voyage psychédélique!

Parmi les musiciens figurant sur ​​cet album hétéroclite on retrouve Tom Scott et le regretté Ted Greene , qui est crédité sur l'album pour avoir jouer de la guitare stellaire (un de ses rares enregistrements). Aussi Meyer Hirsch qui était membre du Buddy Rich Big Band, ainsi que la chanteuse Victoria Bond qui a poursuivit par la suite une grande carrière en tant que compositrice, chef d'orchestre classique et chanteuse. On y retrouve encore les présences de Fred Selden , un élève de Byrd à l’UCLA, qui plus tard a rejoint le Don Ellis Orchestra (partenaire de Byrd à l'UCLA : Atelier de Musique Nouvelle ).

Le Légendaire album : The American Metaphysical Circus



Le statut de culte de l'album a été confirmé par sa présence dans le catalogue Columbia Masterworks (durant 20 ans).

Avant sa réédition CD en 1999, des copies de l’album vinyle pouvaient facilement atteindre le prix élevé de 100 $ US, et dès l’écoulement des 100 000 nouvelles copies CD, les prix du disque The American Metaphysical Circus a automatiquement monté en flèche, même pour la version en CD.

Malgré l’intérêt phénoménal et les ventes de disques à prix forts, Joseph Byrd et sa troupe n’ont jamais reçu un centime de royalties ni de droits d’auteur, de la part des Sony/Columbia/CBS... Selon eux le disque se vendait à une trop petite fréquence, alors il ne rapportait aucun profit. Le CD a été réédité par le label britannique "Acadia" en 2007.

Le Programme d’écoute de l'album « The American Metaphysical Circus »

L'album mythique The American Metaphysical Circus s’écoute d’une manière particulière... En vérité il est suggéré de l’écouter selon un programme...

D’abord, l’album débute avec la section des "Sub-Sylvian Litanies", qui ouvrait la face "A" du disque... et ouvrait les portes à un voyage musical inusité se voulant la description d’un trip d’acide en 11 minutes...

L’album se poursuit ainsi de section en section, "American Bedmusic", avec la pièce politiquement engagée "Invisible Man", vise carrément le président Lyndon B. Johnson. Ensuite, "Gospel Music For Abraham Ruddell Byrd", et, en fin de programme, "The Southwestern Geriatrics Arts and Crafts Festival" en quatre parties, avec la pièce d’un psychédélisme légendaire "The Elephant at the Door"...

Les deux pièces les plus insolites de cet album non moins insolite sont sans doute "Mister 4th of July" (un biscornu ragtime truffés d’effets spéciaux), et "Leisure World", avec ses curieuses narrations en voix-off, entre autre celles des MC's "Ghoulardi" et Ernie Anderson dans une sorte d’ode à la communauté hippie de Californie...

The American Metaphysical Circus
Programme :

The Sub-Sylvian Litanies :
- "Kalyani" – 3:52
- "You Can't Ever Come Down" – 3:02
- "Moonsong: Pelog" – 3:47

American Bedmusic - Four Dreams For A Departing President :
- "Patriot's Lullabye" – 2:49
- "Nightmare Train" – 3:20
- "Invisible Man" – 3:33
- "Mister 4th of July" – 1:48

Gospel Music For Abraham Ruddell Byrd III :
"Gospel Music" – 4:29

The Southwestern Geriatrics Arts and Crafts Festival :
"The Sing-Along Song" – 4:05
- "The Elephant at the Door" – 5:13
- "Leisure World" – 2:36
- "The Sing-Along Song (Reprise)" – 0:48


Voir aussi :  The United States of America : « The United States of America » (1968)

ÉCHANTILLONS SONORES
cliquez sur l'image de la pochette pour accéder l'échantillon sonore

"The American Metaphysical Circus"  (1969)
(album complet)

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